29 et 30 novembre 2021
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Crises écologiques, crises économiques, crises sanitaires : nous nous trouvons dans la situation paradoxale où l’impératif d’aller toujours plus vite nous a amenés, ainsi qu’une grande partie de la société mondiale, au point de rupture (Han 2015; Chabot 2013).
Les démarches systémiques pour repousser les contraintes de notre fonctionnement se font au prix d’une exposition de plus en plus brutale envers notre tendance à l’effondrement, révélant les limites mentales, physiologiques, sociales et même planétaires de l’idéologie qui nous dit que « il faut s’adapter » (Barbara Stiegler 2019). Les pressions de sélections artificielles du capitalisme contemporain nous ont amenés au-delà des « marges de tolérance des infidélités du milieu » dans lesquelles, pour Georges Canguilhem, consiste la santé (1966: 171).
Placés face au choix contraint entre une société intermittente imposée par l’effondrement de nos environnements sociaux et organiques et la réorganisation de la société et du travail autour d’une reconnaissance de notre propre besoin d’intermittence, Les Entretiens du nouveau monde industriel cherche à explorer : 1) la relation entre une société de plus en plus « malade » et la défectuosité des idées reçues actuellement dominantes quant à la vie et au travail comme se résumant aux enjeux de la productivité et de l’emploi ; et 2) les formes que pourrait prendre cette nouvelle organisation de la vie sociale.
Lundi 29 novembre :
14h00 : 16h30 - Session 2 : L’intermittence du vivant : pathologies et régénération
14h00 : Giuseppe Longo (mathématicien, CNRS-ENS)
14h30 : Pierluca D’Amato (philosophie, Université de Durham)
15h00 : Maël Montévil (épistémologie, CNRS-ENS)
15h30 : Eben Kirksey (anthropologue, Deakin University)
16h00 : Discussion
16h30 : Pause