19 décembre 2011
SESSION 1 – HISTOIRE ET ANTHROPOLOGIE DE LA CONFIANCE
Etude des perspectives philosophiques, historiques, théologiques et anthropologiques sur la confiance, pensée dans le contexte contemporain du numérique et de la crise économico-politique, ou en relation avec le développement des processus de grammatisation et des dispositifs d’enregistrement des traces, depuis la crise induite par l’imprimerie jusqu’au développement du monde numérique contemporain.
Intervenants : Bernard Stiegler (IRI / Ars Industrialis), Michel Guérin (Univ. Aix-Marseille), Cynthia Fleury (American University, Paris), Paul Jorion (Chroniqueur Le Monde Economie)
SESSION 2 - SCIENCE, CONFIANCE, CALCUL ET SAVOIR
La confiance est-elle réductible au calculable (peut-elle se passer d’un incalculable) ? Est-elle réductible à une évaluation quantifiée des risques (financiers, sanitaires, nucléaires, technologiques, etc.) ou ne ressortit-elle pas de principes tout à fait différents, nécessitant de reconsidérer de nos jours et en totalité la question des savoirs démocratiques qu’une expertise technocratisée à l’extrême aurait discrédités et détruits ? Quelles issues peuvent-elles être envisagées pour surmonter la défiance qui s’installe entre société et sciences – elles-mêmes de plus en plus souvent apparentées à une logique de développement dont les effets pervers et les limites semblent s’étaler tout à coup sous nos yeux ? Peut-on imaginer que les technologies de la traçabilité soient mises au service d’un nouvel âge démocratique des savoirs ?
Intervenants : Hidetaka Ishida (Univ. de Tokyo), Jean-Pierre Dupuy (, Alain Mille (Univ. Lyon 1 – Liris), Judith Simon (Institut Jean Nicod / Institut de Technologie de Karlsruhe)
SESSION 3 – ECONOMIE et MARKETING
Dans le contexte décillant de la crise actuelle, on parle de plus en plus de nouveaux modèles de marketing, de publicité, mais aussi de monnaie. Le marketing en réseau ne reconstituent-ils pas, cependant, et en les aggravants, les effets ravageurs du consumérisme apparu au XXe siècle ? Au-delà du simple calcul des risques proprement une ingénierie de la confiance et de nouveaux espaces tentant de la recréer dits se sont développés, en particulier sur le Web. Quelles difficultés entendent-ils dépasser ? Quelles solutions proposent-ils et que penser de la demande sous-jacente qu’ils expriment ? A l’heure de la menace d’éclatement de la zone euro, un nouveau commerce – qui pourrait même se fonder sur de nouvelles formes de monnaies – est-il en train de s’inventer ?
Intervenants : Patrick Viveret, Laurence Fontaine (CNRS), Serge Perez (Les Ateliers Corporate), Marc-André Feffer (La Poste)
19:00-22:00
Carrefour des possibles de la Fing, présentation de projets de jeunes start-up innovantes
20 décembre 2011
SESSION 4 – TECHNOLOGIES et DESIGN de la CONFIANCE
La fabrication de la confiance conduit-elle à la défiance (telles les cartes de fidélité) ? Quelles sont les stratégies des marques et du marketing tribal sur le Web? Les questions posées par le contrôle des données personnelles et le profilage refreinent-ils le développement de systèmes de contribution? Les approches cognitivistes peuvent-elles nous apprendre quelque chose sur les conditions de constitution de la confiance ?
Intervenants : Eddie Soulier (Laboratoire Tech-CICO, Univ. de Technologie de Troyes), Nicolas Auray (Télécom ParisTech), Hugo Zaragoza (Websays)
12:00-12:35 Daniel Kaplan – Présentation des travaux récents sur la confiance conduits par la Fing
12:35-13:15 – Alain Cadix- Présentation des travaux des élèves de l’ENSCI-Les Ateliers réalisés dans le cadre de Users Studio avec le concours de la Fing.
SESSION 5 - CONFIANCE ET POLITIQUE
Dans quelle mesure les public data – qui viennent modifier en profondeur le rapport public/privé – sont-elles un enjeu pour les puissances publiques (collectivités territoriales et nationales, organisations internationales) ou privées (entreprises) désireuses de rétablir la confiance ? Ne risquent-elles pas d’aboutir à l’inverse de ce pour quoi certains y placent leurs meilleurs espoirs – constituant comme c’est apparu dans certaines expériences une soumission du secteur public aux intérêts privés ? Qu’en est-il des exceptions sur les données sensibles, dans le contexte récent des dossiers Wikileaks ? Et qu’est devenue la notion de vie privée au moment où « le privé » est devenu synonyme du profitable, et l’opposé de l’intimité – sinon la police privée – ?
Intervenants : Valérie Peugeot (Orange Labs) Kieron O’Hara (Univ. de Southampton, GB), Albert Ogien (CNRS /EHESS) , Catherine Fieschi (Couterpoint), Bernard Umbrecht
Allocution de fin de colloque : Ulrich Beck .